Après le Covid, gastro-entérites et grippes intestinales sont de retour !

Publié le : 10 novembre 202115 mins de lecture

La grippe gastro-intestinale fait plus de victimes que les années précédentes. 48 personnes sont déjà mortes cette année d’une infection par les dangereux virus.

Les norovirus

Les norovirus sont parmi les agents pathogènes les plus courants d’une maladie familièrement appelée grippe gastro-intestinale, qui disparaît généralement après quelques jours. Au cours de la deuxième semaine d’octobre, 121 669 cas de norovirus avaient déjà été signalés à l’Institut Robert Koch pour cette année. C’est beaucoup plus qu’en 2006, où seuls 46 892 cas avaient été signalés au cours de la même période.

Selon l’Institut Robert Koch (RKI), la plus forte vague de norovirus de ces dernières années a déjà entraîné 48 décès en Allemagne cette année. Les personnes âgées et les enfants sont particulièrement exposés à l’infection : 46 personnes décédées de la diarrhée vomitive avaient entre 70 et 80 ans. En outre, les infections à norovirus sont plus fréquentes dans les maisons de retraite et les jardins d’enfants. Cependant, la probabilité de mourir d’une infection à norovirus est globalement très faible. Selon le RKI, elle est inférieure à 1%.

Selon l’Institut, les chiffres élevés d’infection de cette année s’expliquent par la vague de norovirus particulièrement sévère de l’hiver dernier. Pour 2007, le RKI prévoit le plus grand nombre d’infections depuis l’an 2000, mais le nombre de décès n’est pas comparable à une vague de grippe, qui peut entraîner plusieurs milliers de décès par an.

On ne sait pas encore pourquoi tant de personnes sont infectées par des norovirus en hiver. Le système immunitaire humain est probablement affaibli pendant la saison froide. Il est également possible que l’agent pathogène se développe mieux dans le froid. La proximité des personnes dans des pièces fermées peut également jouer un rôle.

Nous vous recommandons : Tout savoir sur la gastro-entérite : l'éviter, la soigner

L’hygiène protège contre les infections

Pour éviter de contracter des norovirus, l’hygiène est particulièrement importante. Se laver les mains et nettoyer les sièges des toilettes, les lavabos ou les poignées de porte peut réduire le risque d’infection. Le vomi ne doit être nettoyé qu’avec des gants en caoutchouc et des lingettes jetables. Dans les maisons de retraite, les patients doivent bénéficier d’une chambre individuelle avec ses propres toilettes.

Grippe intestinale et gastro : une différence ?

La grippe

La grippe est une maladie virale d’origine infectieuse, causée par un virus Influenza de type A ou B. Le virus de la grippe se décline également en type C, mais il n’est pas pathogène pour l’homme. La grippe est une maladie particulièrement contagieuse qui s’attaque au système respiratoire en provoquant toux, maux de gorge, fièvre, fatigue et frissons. Une personne en bonne santé se remet relativement vite de la grippe (une semaine). Pour les personnes sensibles, enfants, femmes enceintes, personnes âgées, des complications peuvent survenir.

La gastro

La gastro-entérite est une maladie contagieuse, qui se traduit par une infection du système digestif par un virus ou une bactérie. La gastro-entérite peut toucher n’importe qui et n’a pas forcément des cibles de prédilection. Les symptômes de la gastro-entérite sont nombreux : nausées, vomissements, crampes d’estomac et diarrhées. La gastro-entérite est intense mais souvent de très courte durée. En effet, elle ne dure pas plus d’une semaine, généralement entre 1 à 3 jours. Si vous avez une gastro, c’est l’histoire de quelques jours !

Grippe intestinale et gastro

La grippe s’attaque au système respiratoire, et pourtant l’on parle bien de grippe intestinale, qu’en est-il réellement ? Est-ce en rapport avec la gastro ? Et bien en réalité, le virus de la grippe n’est pas à l’origine de la grippe intestinale. La grippe intestinale est proche de la grippe par ses symptômes (fièvre, nausées). Mais le virus qui est responsable de la grippe intestinale se trouve être le rotavirus. Pour être précis, la grippe intestinale, devrait se nommer une gastro-entérite virale. Grippe intestinale et gastro : c’est la même chose !

Les causes possibles

En général, lorsque l’on se réfère à la grippe intestinale ou à la gastro-entérite, il s’agit d’une infection provoquée par un micro-organisme d’origine virale. Ce sont les norovirus qui en sont responsables. Cependant, les symptômes peuvent également être déclenchés suite à l’ingestion de toxines chimiques présentes dans la nourriture, on parle alors de toxi-infection alimentaire. Enfin, certains médicaments peuvent également causer la grippe intestinale à cause d’une mauvaise réaction de l’organisme.

La transmission du virus

Les norovirus sont présents dans les selles et les vomissures des personnes malades. Ils se propagent facilement d’un individu à l’autre.

Les patients infectés sont contagieux à partir du moment où ils commencent à ressentir les symptômes et jusqu’à trois jours au moins après leur rétablissement. Mais ce délai peut aller jusqu’à deux semaines.

La contamination est possible de trois manières.

Par contact direct avec une personne infectée. On parle également de transmission de proche en proche.

Par voie indirecte, c’est-à-dire en touchant un objet souillé (une poignée de porte, un GSM…) et en portant ensuite ses doigts à la bouche.

Par ingestion, en consommant des aliments contaminés. C’est en particulier le cas si l’on a préparé un repas après avoir été en contact avec le virus et sans s’être bien lavé les mains. Lorsque les aliments (crustacés, viande) étaient déjà porteurs du virus avant leur manipulation, on parlera plutôt d’intoxication alimentaire.

Les conseils

Une personne qui présente des symptômes de gastro-entérite ne doit en aucun cas toucher la nourriture ou les ustensiles de cuisine et a fortiori préparer les repas, et ceci pendant toute la durée de la maladie et jusqu’à plusieurs jours après sa guérison.

Il faut désinfecter la planche du WC avec un produit chloré après que le malade a été à selle. Utilisez des gants jetables. Procédez de la même manière avec les interrupteurs, les poignées de porte, les robinets ou la télécommande.

Lavez-vous méticuleusement les mains avec du savon après tout contact avec le patient, après avoir touché un objet qui pourrait avoir été infecté et avant de préparer le repas ou de passer à table.

Réservez une serviette éponge à l’usage exclusif du patient.

Munissez-vous de gants jetables si vous devez manipuler le linge de la personne malade, nettoyer du vomi.

Lavez les vêtements et les draps de la personne malade séparément et à une température élevée. Ici aussi, utilisez des gants pour manipuler le linge.

Les symptômes

Les personnes infectées présentent généralement des symptômes dans les 24 à 48 heures après la contamination, mais cela peut se produire endéans les douze heures.

Quels sont les symptômes les plus fréquents ?

  • nausées et vomissements (qui peuvent être très intenses et brutaux)
  • diarrhée avec des selles liquides plusieurs fois par jour
  • sensation générale de malaise
  • douleurs abdominales
  • parfois de la fièvre
  • perte d’appétit et dégoût pour la nourriture en général ou pour certains aliments

Dans la plupart des cas, les plaintes s’atténuent puis disparaissent spontanément en deux ou trois jours. Certains groupes sont davantage à risque de symptômes plus intenses et qui durent plus longtemps. C’est en particulier le cas des bébés et des personnes âgées.

Grippe intestinale : un signe de la Covid-19 ?

En 2020, il faut faire très attention aux signes de la grippe intestinale qui sont proches de ceux de la Covid-19, particulièrement chez les enfants. C’est le cas des diarrhées, des crampes d’estomac et des vomissements, mais également de la fièvre et des frissons.

Les patients jeunes sont plus souvent touchés par ces symptômes, selon plusieurs études. Il en est de même pour les personnes âgées qui développent plus fréquemment des formes digestives de la Covid 19.

Si votre enfant présente des troubles gastro-intestinaux, vous devez l’isoler et consulter rapidement un médecin en téléconsultation pour éviter la propagation du virus.

Les traitements

Il n’existe pas de médicament qui s’attaque directement aux norovirus. C’est à l’organisme qu’il revient de se défendre et de combattre l’infection. Mais des solutions existent pour soulager les symptômes.

  • l’administration d’un antivomitif
  • la prise d’un antidiarrhéique, afin aussi de prévenir la déshydratation et l’affaiblissement de l’organisme qu’elle engendre
  • un médicament contre la fièvre, de préférence du paracétamol
  • des probiotiques pour aider à rétablir la flore intestinale
  • des antispasmodiques en cas de crampes intestinales

L’hydratation

Elle est essentielle. L’abondance de selles liquides fait perdre beaucoup d’eau et de sels minéraux, et les vomissements compliquent encore la situation.

  • Il faut boire très fréquemment de l’eau plate en petites quantités : une cuillerée à café pendant la phase de nausées et de vomissements, et ensuite une gorgée lorsque l’état a commencé à s’améliorer.
  • L’eau peut être remplacée par du thé léger ou une tisane (de fenouil, notamment), mais il faut éviter le soda, le café ou le lait.
  • L’eau de riz agit naturellement pour stopper les épisodes diarrhéiques.
  • L’argile verte dissoute dans de l’eau tempérée peut aider.
  • Eventuellement un peu de bouillon dégraissé.

Les signes d’une déshydratation

  • des urines très concentrées et des mictions rares
  • une forte soif
  • de l’apathie
  • une bouche sèche

Une solution de réhydratation orale (SRO) prête à l’emploi (en vente en pharmacie) interviendra utilement, mais il est préférable de se tourner vers un médecin. Cette prise en charge médicale est indispensable si la suspicion de déshydratation concerne un jeune enfant ou une personne âgée.

L’alimentation

La priorité consiste donc à bien s’hydrater. Si l’appétit manque pendant un jour ou deux, ce n’est pas bien grave. Il est d’ailleurs préférable de ne pas trop solliciter l’estomac et les intestins, déjà fortement perturbés.

Lorsque l’appétit revient.

  • Fractionner les repas.
  • Commencer par une alimentation légère : du potage sans matière grasse, de la viande blanche, du poisson poché, des pâtes, des légumes cuits à l’eau ou à la vapeur (carottes, chicons, riz blanc). Du yaourt riche en probiotiques est recommandé. Comme fruit, un peu de banane, puisqu’elle constipe.
  • Pendant quelques jours, éviter les jus de fruits, les fruits, les fibres, les crudités, les charcuteries, les céréales, ainsi que les aliments gras et avec de la crème.

Quel médicament contre la grippe intestinale ?

Certains traitements médicaux comme le Smecta peuvent calmer les symptômes de la grippe intestinale. Il s’agit d’un pansement digestif permettant de calmer les diarrhées. Vous pouvez également prendre un anti-vomitif (type Vogalene) pour calmer les nausées et vomissements s’ils sont trop importants.

La prise de paracétamol (type Doliprane) peut vous aider à réduire la fièvre et les douleurs, en l’absence de contre-indication. Retenez que les traitements antibiotiques ne sont pas indiqués en cas d’infection virale.

Bon à savoir : l’utilisation d’huile essentielle n’est pas recommandée dans le traitement de la grippe intestinale. Elle est même vivement déconseillée chez les enfants et les femmes enceintes.

Que manger en cas de grippe intestinale ?

En cas de grippe intestinale, le meilleur moyen d’atténuer rapidement les symptômes est d’avoir une alimentation adaptée qui soit constipante.

Évitez tous les aliments lourds, gras, épicés, ainsi que les viandes.

Privilégiez les féculents (riz bien cuit, pomme de terre, bananes, carottes).

Ne consommez pas de fibres, donc pas de fruits (sauf bananes et pomme râpée) et de légumes car ils favorisent le transit.

Il ne faut pas boire de sodas comme le Coca, ou de boissons alcoolisées lors d’une grippe intestinale, mais privilégier des eaux gazeuses que l’on aura préalablement remuées pour enlever les bulles.

Éviter la transmission de la grippe intestinale

La grippe intestinale est très contagieuse, c’est pour cela que cette maladie touche des millions de personnes chaque année. Elle se transmet par contact direct ou indirect avec les micro-organismes qui se trouvent dans les selles et vomissures d’une personne infectée.

Souvent, elle se fait par contact direct entre deux individus, ou par contact avec un objet qui a été contaminé. C’est pour cette raison qu’il est très important de respecter les mesures barrières, en se lavant fréquemment les mains, en évitant de les porter au visage, et évitant de serrer des mains ou d’embrasser pour saluer.

Quand faut-il consulter un médecin ?

  • Lorsque la fréquence des selles liquides dépasse six fois par jour, durant au moins trois jours consécutifs.
  • Quand le patient est un enfant ou une personne âgée et que la diarrhée ou les vomissement durent depuis plus de 24 heures.
  • Si la diarrhée et les vomissements s’intensifient et s’ils sont accompagnés de fièvre ou de vertiges.
  • En cas de sang ou de glaires dans les selles et dans les vomissures, de maux de tête violents, de douleurs abdominales intenses, de douleurs à la poitrine et de troubles de la pression artérielle.
  • S’il est impossible de garder la moindre quantité de nourriture et surtout de liquide.
  • Lorsqu’il y a absence d’urine depuis plus de 24 heures.

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